Sempre caro mi fu quest'ermo colle, E questa siepe, che da tanta parte  Solitaire  De l'ultimo orizzonte il guardo esclude.  

Toujours chère me fut cette colline ; et chère cette haie  Qui refuse au regard tant de l’ultime
Horizon de ce monde. (…)

Ces vers commencent la poésie la plus belle de la littérature italienne : l’Infinie de Giacomo Leopardi. Bien qu’elle touche le thème universel des limites humaines face à l’infinie, la colline à laquelle il fait allusion se trouve dans sa ville natale de Recanati, qui lui a dédié un hommage important.

Les jolies villes comme Recanati sont presque légion dans les Marche (prononce Markè) : Ascoli Piceno et ses places magiques, Macerata et son opéra en plein air, Tolentino, Piobbico. Mais celle qui domine, le symbole des plus belles villes d’art italiennes, digne d’être à la cour des plus grandes est sans doute Urbino.

Titien et Raphaël y travaillèrent, à une époque à laquelle les Marche des Montefeltro étaient un des endroits préférés par des artistes célèbres à la recherche du mécénat sensible. Terre de culture et terre de combat, comme celui qui opposa Gioacchino Murat aux autrichiens en 1815 près du Château de la Rancia (Borgo Lanciano).

Non loin de Borgo Lanciano se trouve une des merveilles des Marche, les grottes de Frasassi (voir page 65). En quittant l’intérieur la mer propose des paysages magnifiques comme au Conero près d’Ancône. Le dernier mot est pour la musique : patrie de Gioacchino Rossini et Beniamino Gigli, les Marche sont la destination idéale pour ceux qui aiment la musique lyrique.